L'agriculture

Mis à jour le 01/08/2018

 

L’agriculture conserve un poids considérable dans l’économie cantalienne : elle compte 10 600 actifs permanent en 2010.

On recense 5.660 exploitations agricoles en 2010, dont 3.900 sont considérées comme professionnelles[[exploitation agricole dont la dimension économique est au minimum de 8 Unités de Dimension Européenne (UDE) (environ 12 hectares de blé) et ayant 0,75 Unité de Travail Annuel (UTA)]]. Parmi ces exploitations professionnelles, on trouve 8 100 actifs permanents


Un département orienté vers l'élevage bovin

L'activité agricole est très majoritairement caractérisé par l'élevage bovin, qui représente 84% des exploitations. La ferme cantalienne, ce sont 491 400 bovins dans 5 660 exploitations prévus pour cet élevage.

L'orientation technico-économique dominante des exploitations montre une prédominance des élevages bovins-viande, notamment dans les moyennes et grandes exploitations, tandis que dans les années 2000, ce sont les élevages bovins-lait qui prédominaient.

Dans les 5 660 exploitations cantaliennes, on compte :

  • 2 405 exploitations en système allaitant pur, soit 42% des exploitations ;
  • 1 310 exploitations en système laitier pur, soit 23% des exploitations ;
  • 805 exploitations en système mixte, soit 14% des exploitations.

La ferme cantal se classe au premier rang de la région Auvergne-Rhône-Alpes s'agissant des bovins mixtes (33% de la production régionale) et des bovins viandes (21%), et au second rang s'agissant des bovin lait (13%).

Un département leader des Appellations d'Origine (AOC/AOP)

La production sous signe de qualité arrive au 1er rang avec 2 600 exploitations impliquées dans cette démarche. Cette production concerne quasi exclusivement l'élevage bovin et notamment la production de lait destiné à la fabrication de fromages AOC, qu'il s'agisse de transformations fermière ou industrielle.

Depuis 2000, le nombre d'exploitations déclarant respecter un cahier des charges AOP a plus que décuplé. La modification des cahiers des charges des fromages AOP, qui oblige les producteurs de lait à souscrire les engagements de l'appellation, explique cette progression.

Le poids de ces productions d'appellation est un facteur de maintien d'un nombre élevé d'exploitations dans ce département.

Une agriculture fortement soutenue

Le secteur bénéficie d'aides financières très importantes qui se sont élevés à 175 millions d'euros en 2016, ce qui représente une moyenne de 36 000 euros par exploitation bénéficiaire. La plupart de ces aides est versées au titre de la PAC Politique agricole commune (Politique Agricole Commune).

Les paiements agricoles progressent de 55% depuis 2000 et sont passés de 103 millions d'euros à 160 millions d'euros, notamment grâce au bilan de santé de la PAC Politique agricole commune de 2010 qui se traduit formellement à partir de 2015.

Au regard du contexte particulier, en 2015, les soutiens ont été à un niveau exceptionnellement important (près de 30 millions d'euros d'aides de trésorerie-indemnités prises en charges de cotisations sociales ou dégrèvements fiscaux). En 2016, les dispositifs conjoncturels sont maintenus (crises du marché de la viande bovine ou du lait, grippe aviaire, lutte collective contre le campagnol terrestre).

Ces aides sont révélatrices des attentes des agriculteurs du département, fortement solliciteurs. Le milieu agricole nécessite une attention à la mesure de la place qu'il occupe dans le Cantal. Cette attention relève quasi exclusivement de l'Etat, qui est de fait le seul interlocuteur de la profession, les collectivités n'ayant que des compétences très subsidiaires en la matière.

En définitif, l'agriculture assure deux rôles essentiels dans le département, en plus de son poids dans l'économie cantalienne :

  • un rôle social par le maintien et la création d'activités en zone rurale ;
  • un rôle environnemental par l'entretien des milieux sensibles et des paysages.