La Loutre d'Europe

Mis à jour le 13/02/2017

La loutre a été choisie en 1979 par le Conseil de l'Europe comme symbole du premier traité européen de protection de la vie sauvage et des habitats naturels, la Convention de Berne.

R.Kuhn/SFEPM/PNA Loutre

La loutre d’Europe (Lutra lutra) de la sous-famille des Lutrinés est inscrite à l’annexe II de la Directive Habitat. Elle n’est plus chassable depuis 1972 et bénéficie du statut d’espèce protégée selon l'arrêté ministériel du 23 avril 2007. La loutre est un mammifère carnivore dont le mode de vie est semi-aquatique ; elle est très bien adaptée au milieu aquatique par son corps au profil hydrodynamique et sa fourrure épaisse qui la protège du froid, même mouillée.

La conservation des habitats favorables

La

s’est toujours maintenue dans le piémont et les zones montagneuses du Cantal. L’un des facteurs limitants est l’enneigement en hiver. Les habitats favorables sont liés aux milieux d’eau vive et aux ripisylves. Les populations sont bien représentées tout le long de l’Alagnon et de la Sianne, les rivières de la Cère et de la Jordanne, le bassin versant de la Sumène. Dans ces vallées, le réseau Natura 2000 compte 3 Zones Spéciales de Conservation dédiées à la loutre.
Pour en savoir plus sur la présence de la loutre dans les gorges de la Cère, consultez l 'inventaire naturaliste réalisé dans l'Espace Naturel Sensible du Pas de Cère en 2010 par Alteréco.

Les caractéristiques du réseau hydrographique ne permettent pas l’établissement et le maintien d’une population viable dans le seul périmètre des sites Natura 2000 et doivent être resitués dans un ensemble plus vaste apportant des ressources assez limitées.
Le mauvais état écologique des milieux naturels est responsable d’une pénurie de zones de ressources alimentaires et d’endroits de gîtes pour la reproduction.

La cohabitation avec les hommes

Au contraire les piscicultures offrent une nourriture abondante et facile d’accès à la loutre, nécessitant des mesures pour limiter la prédation et assurer la cohabitation de la loutre avec les activités économiques humaines. Le défaut d’entretien des berges peut poser problème dans la mesure où il limite les possibilités d’accès et de déplacement sur les cours d’eau. Par ailleurs la fréquentation touristique et la pêche peuvent être des facteurs perturbants de la vie de cette espèce.

La recolonisation du département

La protection de la loutre et l’amélioration de la qualité des milieux consécutive aux progrès en matière d’assainissement et l’interdiction de substances toxiques, ont permis d’amorcer un mouvement de recolonisation du Cantal. Les freins demeurent le faible taux de renouvellement de l’espèce, et la mortalité causée par les collisions avec les véhicules lorsque les individus rejoignent les mares et autre zone humide en empruntant la voirie et les ponts : plusieurs loutres tuées sur la RN122 dans la vallée de la Cère en l'absence d'équipements adaptés. Le réseau des milieux aquatiques fréquenté par la loutre constitue la trame bleue dont un schéma régional est fourni aux collectivités en vue de planifier les aménagements fonciers avec le moindre impact sur ces espaces vitaux.
Un Plan National d'Actions (voyez

) est défini sur la période 2010 à 2015 avec une déclinaison régionale en Auvergne : le

en vue de stimuler l’expansion de la loutre sur son ancienne aire de répartition.

Action départementale

:

D'autres informations sur l'espèce et sur la mise en œuvre des actions

  • dans les pages de la Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM).
  • dans les pages de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel ( INPN)