Le Milan royal

Mis à jour le 09/01/2015
P.Lacombe/SE/DDT15

Le Milan royal, comme toutes les espèces de rapaces, est protégé en France selon l'arrêté du

fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du
territoire et les modalités de leur protection.
De plus, il figure en annexe I de la Directive « Oiseaux » (n° 79/409 du 6 avril 1979). Elle vise à assurer la protection de toutes les espèces d'oiseaux désignées à cette annexe et elle permet la désignation de Zones de protection spéciales qui sont destinées à renforcer le réseau Natura 2000. Actuellement cette espèce est très menacée.

Un enjeu régional et départemental

Le Milan Royal occupe les zones de plaines et de moyennes montagnes où persistent de grandes surfaces de prairies permanentes et un habitat rural traditionnel. Il est établi à l’année dans le massif Central et dans le Cantal où il niche jusqu’à 1400 m d’altitude. L’Auvergne regroupe 30 % de la population nicheuse en France d’où la responsabilité régionale dans le maintien des effectifs de cette espèce exclusivement européenne.

Le Cantal compte quatre Zones de Protection Spéciales où le Milan Royal est recensé :

Les principales causes de la mortalité

Le Milan royal se nourrit d’invertébrés pour 50 % de son régime alimentaire. Il complète son menu avec des rongeurs, des lézards et des batraciens vivants, et aussi des cadavres d’animaux qu’il prélève dans les décharges, les déchets des fermes, les victimes du trafic routier et des éoliennes, les rongeurs empoisonnés lors des campagnes de défense des cultures.

Il subit alors :

  • l'intoxication par les poisons de destruction des rongeurs,
  • les collisions des véhicules,
  • les collisions des pâles des éoliennes,
  • l'électrocution avec le réseau électrique aérien surtout aux périodes de migration.

Un déclin rapide

L’intensification des pratiques agricoles en modifiant les habitats favorables et l’usage massif des rodenticides pour lutter chimiquement contre les rongeurs ont entraîné l’effondrement des populations en France.
La fermeture des décharges à ciel ouvert prévue par la directive 1999/31/CE du Conseil du 26 avril 1999 a aussi une incidence négative sur les populations de milans royaux.
Le développement actuel des parcs éoliens est un facteur de risques supplémentaire dans la mesure où les grandes éoliennes culminent à l'altitude de vol des milans c'est-à-dire entre 100 et 200 m de hauteur, et parce que leur régime alimentaire charognard les incite à s'approcher des parcs éoliens à l'affut des victimes des pâles.

L’enquête de 2008 révèle une chûte de 20 % des populations du Massif Central et du Nord-Est depuis 2002, malgré la mise en œuvre d' un Plan National d’Actions auquel participe la LPO. Renouvelé tous les 5 ans, ce programme tente d’enrayer le déclin du Milan royal par l’étude, le suivi et la conservation de l’espèce.

D'autres informations sur l'espèce et sur la mise en œuvre des actions
dans les pages de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel ( INPN)